Le 2 janvier 2020, La Presse a publié un article rédigé par Louise Leduc et Véronique Lauzon intitulé "L'onde de choc #metoo", qui explore les effets profonds des mouvements #agressionsnondénoncées et #MeToo sur la société, notamment au Québec et en Amérique du Nord.
Un point de départ significatif
Selon l'article de La Presse, le mouvement #agressionsnondénoncées, lancé en 2014, a jeté les bases pour une libération massive de la parole des victimes d'agressions sexuelles. Ce mouvement a pris une ampleur considérable avec l'émergence du hashtag #MeToo en 2017, suite aux révélations concernant Harvey Weinstein. Cet événement a marqué un tournant décisif, particulièrement à Hollywood, où plusieurs figures influentes du milieu des arts ont été publiquement dénoncées pour leurs comportements inappropriés, comme l'indique l'article.
Les origines du mouvement
L'article souligne que, contrairement à une idée répandue, le mouvement #MeToo ne date pas de 2017, mais a été initié en 2007 par Tarana Burke, une militante de New York. Elle visait à créer un espace de soutien pour les victimes d'agressions sexuelles, selon l'article de La Presse. Cependant, c'est en 2017 que le mouvement est devenu viral, grâce à un tweet d'Alyssa Milano qui a encouragé les femmes à partager leurs expériences sous le mot-clic #MeToo.
Les répercussions concrètes
D'après l'article de La Presse, les mouvements #agressionsnondénoncées et #MeToo ont eu des impacts significatifs dans divers secteurs, notamment une augmentation des plaintes pour agressions sexuelles enregistrées par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). L'article mentionne également que ces mouvements ont incité les gouvernements à réagir, comme en témoigne l'adoption de la loi 151 par l'Assemblée nationale du Québec, visant à prévenir les violences à caractère sexuel dans les établissements d'enseignement supérieur.
Un changement de mentalité
L'article de La Presse met en avant une citation de Pascale Navarro, auteure et journaliste, qui observe que le mouvement #MeToo a permis de sensibiliser le public au fait que les agresseurs ne sont pas seulement des inconnus dans des ruelles, mais souvent des personnes proches, comme des collègues ou des membres de la famille. Ce changement de perception a contribué à briser le silence autour des agressions sexuelles, bien que, comme le souligne l'article, il reste encore beaucoup de travail à faire pour éradiquer ce fléau.
Les défis judiciaires
Selon l'article de La Presse, malgré l'augmentation de la sensibilisation et des plaintes, le système judiciaire n'a pas subi de transformations majeures. Le Code criminel canadien n'a pas été modifié, et les défis liés à la preuve nécessaire pour condamner un agresseur restent les mêmes, comme l'explique Me Sylvie Lemieux, procureure de la Couronne, citée dans l'article.
Conclusion
L'article de Louise Leduc et Véronique Lauzon dans La Presse met en lumière les répercussions durables des mouvements #agressionsnondénoncées et #MeToo sur la société et le système judiciaire. Bien que des progrès aient été réalisés en matière de sensibilisation et de soutien aux victimes, des défis persistants montrent qu'il reste encore beaucoup à accomplir pour atteindre une véritable justice pour les survivants d'agressions sexuelles.